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mardi 2 février 2010

Les cadres hospitaliers adhèrent aux ARS


Près de 80 % des décideurs de la fonction publique hospitalière émettent un jugement favorable sur les futures Agences régionales de santé (ARS). Tel est l’un des résultats de la quatrième vague de l’Observatoire de la modernisation de l’État constitué par Acteurs publics en partenariat avec Ineum consulting.


Les futures Agences régionales de santé (ARS), kesako ? Globalement, les cadres publics manifestent un niveau d’information extrêmement faible à propos de cette réforme structurelle. Probablement, pour bon nombre d’entre eux, en raison de l’éloignement avec leurs occupations professionnelles quotidiennes. Toutes fonctions publiques confondues, seuls 15 % des répondants s’estiment bien informés, plus de huit sur dix exprimant une opinion contraire (83 % exactement, dont 47 % se disant “très mal informés”). Signe rassurant, l’analyse des résultats dans le détail atteste d’une meilleure information au sein de la fonction publique hospitalière. Là, 82 % des agents de catégorie A affirment être bien informés, contre seulement 8 % dans la fonction publique d’État et 6 % dans la territoriale.

1 - Le jugement sur l’efficacité des futures Agences Régionales de Santé
Question : A votre avis, les futures Agences Régionales de Santé (ARS) constitueront-elles une solution efficace pour répondre aux problèmes rencontrés par le système de santé français ?

Résultats question 1

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Peu au fait des futures ARS, les cadres publics doutent de leur efficacité pour répondre aux problèmes rencontrés par le système de santé. Ils se répartissent en trois camps à peu près équivalents : trois répondants sur dix y décèlent une solution appropriée, une proportion comparable émet un avis contraire (32 %) et près de quatre sur dix (38 %) ne se prononcent pas. Au-delà de cette vue d’ensemble, il convient de souligner que la création des ARS semble emporter l’adhésion d’une large majorité des hauts fonctionnaires directement concernés par le projet : 78 % des décideurs de la fonction publique hospitalière émettent un jugement favorable. À l’inverse, une majorité relative de réponses négatives se fait jour parmi ceux de la territoriale (42 % estiment que les ARS ne seront pas efficaces contre 26 % ayant un avis contraire), ceux de l’État apparaissant particulièrement indécis (43 % ne parviennent pas à prendre position).

2 - L'objectif prioritaire du gouvernement en créant les Agences Régionales de Santé
Question : Parmi la liste suivante, quel est selon vous l’objectif prioritaire du gouvernement en créant les Agences Régionales de Santé ?

Gains financiers

Invités à préciser l’objectif prioritaire du gouvernement présidant à la mise en place des ARS, les répondants expriment des perceptions montrant que le « quantitatif » prime incontestablement sur le “qualitatif”. Ainsi, un peu plus de huit personnes sur dix (82 %) considère qu’en créant les ARS, le pouvoir central cherche avant tout à faire des économies. Loin derrière, l’amélioration de la qualité des soins (12 %) et les effets bénéfiques sur les conditions de travail des professionnels concernés (1 %) ne sont cités que de façon relativement marginale. La dimension “qualitative” de la réforme apparaît toutefois un peu plus évidente dans les hôpitaux : certes, une majorité des cadres hospitaliers (72 %) perçoit avant tout les gains financiers recherchés par le gouvernement, mais un peu plus d’un quart (26 %) pointe également la recherche d’une meilleure qualité des soins.

3 - La meilleure solution pour réduire le déficit de l'assurance maladie
Question : Enfin, quelle est selon vous la meilleure solution pour réduire le déficit de l’assurance maladie ?

Résultats question 3

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Dans un autre registre, l’invitation à choisir l’acteur auquel devraient être attribuées les principales responsabilités de direction des établissements hospitaliers suscite un clivage particulièrement net opposant les membres de la fonction publique hospitalière à ceux de l’État et de la territoriale. Alors que les agents de catégorie A de la première défendent, en toute logique, l’attribution de ces “pouvoirs” à un haut fonctionnaire (88 %), une majorité relative des seconds opte pour un collège de médecins (44 %), ceux de l’État se situant à un niveau intermédiaire (44 % pour un haut fonctionnaire, 46 % pour un collège médical).

Enfin, pour réduire le déficit de l’assurance maladie, seule une courte majorité de répondants (52 %) opte pour la réalisation d’économies sur les dépenses de santé. Près d’un quart (23 %) propose d’augmenter les taxes sociales, un peu plus d’un dixième (12 %) préférant augmenter la part des soins prise en charge par les mutuelles et les acteurs privés. À noter que 13v% ne parviennent pas à choisir entre l’une ou l’autre de ces solutions.

4 - L'acteur souhaité pour avoir le pouvoir et être le véritable « patron » des établissements hospitaliers
Question : Et à votre avis, qui doit avoir le pouvoir et être le véritable « patron » des établissements hospitaliers ?

Résultats question 2

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