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mardi 9 février 2010

13.000 morts à travers le monde

La psychose due à la grippe A éclipse la grippe saisonnière qui fait jusqu’à 500.000 morts par an.

13.554. Tel est le nombre de personnes décédées à travers le monde des suites de la grippe A(H1N1) depuis son apparition au Mexique en avril dernier, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publié vendredi dernier. 755 nouveaux décès ont été enregistrés en une semaine, ajoute l’OMS qui précise que le virus continue à sévir «intensément» dans différentes parties d’Europe, d’Afrique, d’Asie et des Amériques. Paradoxalement, au moment où l’OMS donne ces bilans pour le moins alarmistes, la France annonce la fin de cette épidémie dans sa métropole.
Le docteur Thierry Blanchon du réseau Sentinelles a affirmé, mercredi dernier, que le nombre de cas de grippe A qui a conduit à consulter des généralistes «est passé sous le seuil épidémique depuis deux semaines» impliquant, de ce fait, que le virus a pratiquement disparu.
Aujourd’hui, les gens de par le monde commencent à douter sérieusement de la dangerosité de la grippe A. Les spécialistes de la santé affirment que cette grippe est loin d’être aussi dangereuse que la grippe saisonnière. Cette dernière, souvent banalisée comme syndrome de rhume ou de «coup de froid», est en vérité une maladie sérieuse et un problème majeur de santé publique à l’échelle planétaire. Selon des statistiques de l’OMS, elle est responsable d’une mortalité élevée. On lui impute le décès de 250.000 à 500.000 personnes par an à travers le monde, essentiellement chez les jeunes enfants et les personnes âgées. Outre cela, son coût sanitaire et social annuel est considérable et s’évalue à plusieurs milliards de dollars. En France, elle tue entre 2000 et 5000 personnes et coûte à l’Etat quelque 460 millions d’euros chaque année. Plus que cela, les analystes déclarent que la grippe A tue une personne sur 10.000, alors que la saisonnière tue une personne sur 1000. A ce sujet, ils soutiennent que la grippe A n’est pas aussi mortelle que la saisonnière, mais les gens en meurent suite à des complications quand la maladie n’est pas traitée à temps. C’est pourquoi ils insistent sur les comportements préventifs à adopter comme le moyen le plus efficace pour faire barrage au virus.
Par ailleurs, d’autres voix se font entendre également, et cette fois-ci pour accuser les laboratoires pharmaceutiques, l’OMS ainsi que certains pays.
En effet, outre le parlementaire allemand, le renommé épidémiologiste, Wolfgang Wodarg qui a accusé les lobbies pharmaceutiques d’avoir organisé la psychose, le journaliste, économiste et écrivain, Frederick William Engdahl, a indiqué, le 6 janvier en cours, qu’un scandale a éclaté aux Pays-Bas et fait l’objet d’un débat au Parlement de ce pays. Il s’agit du professeur Albert Osterhaus, principal conseiller de l’OMS, ayant des liens personnels avec les laboratoires fabriquant les vaccins qu’il fait prescrire par l’OMS et qui ont été approuvés.
D’autre part, l’association italienne de consommateurs Codacons a annoncé vendredi, le lancement d’une action collective visant à obtenir le remboursement des vaccins contre la grippe A/H1N1 commandés par le gouvernement. La demande de remboursement porte sur 186 millions d’euros. Dans le même contexte, le laboratoire pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) a indiqué vendredi avoir vendu pour 835 millions de livres (près de 938 millions d’euros) de vaccins antivirus H1N1 au cours du dernier trimestre 2009. Près de 130 millions de doses de vaccin ont été ainsi livrées par GSK à différents pays du monde au cours des quatre derniers mois de l’année écoulée. Toutes ces raisons ont fini par attirer les soupçons sur ce que Wolfgang Wodarg a qualifié de «Triangle d’or» de la corruption thérapeutique entre l’OMS, l’industrie pharmaceutique et les chercheurs universitaires, qui ont compromis à jamais la vie de millions de gens, voire provoqué la mort.
Cela a décidé les membres du Conseil de l’Europe à lancer une enquête en janvier 2010 sur l’influence des laboratoires pharmaceutiques dans la campagne mondiale de grippe porcine, en se concentrant plus particulièrement sur l’étendue de l’influence de l’industrie pharmaceutique au sein de l’OMS.

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