Aussitôt, le maire Bertrand Delanoë a fait savoir ses "vifs regrets" que le choix ne se soit pas porté sur un élu. "C'est encore une fois la manifestation d'un traitement spécifique à l'AP-HP, un consensus ayant été trouvé pour que les CHU des autres grandes villes demeurent présidés par des élus, écrit-il, regrettant cette rupture supplémentaire du pacte de confiance entre l'Etat et les collectivités locales."
"PARODIE DE DÉMOCRATIE"
Le syndicat Sud des hôpitaux parisiens, pour sa part, a réagi jeudi 1er juillet : "Élection du président du conseil de surveillance de l'AP-HP: l'Elysée reprend la main", titre-t-il son communiqué. Il y déplore des nominations au conseil téléguidées, et dénonce une "parodie de démocratie".
Ironie du sort, M. Briet a été désigné au conseil de surveillance dans la catégorie "personnalités qualifiées" par Claude Evin, lui-même nommé directeur général de l'Agence régionale de santé d'Ile-de-France par le gouvernement… et ancien ministre socialiste de la santé. Tandis que M. Le Guen avait annoncé sa candidature depuis longtemps, il n'avait confirmé la sienne que la veille du scrutin.
Le système ayant changé, il estime qu'un profil comme le sien pourrait permettre de contribuer à moderniser l'AP-HP. Il a eu notamment la charge du récent rapport remis à Nicolas Sarkozy sur le respect de l'objectif des dépenses de santé. Maintenant l'élection passée, le conseil de surveillance va devoir examiner le budget 2010 des hôpitaux de Paris, puis leur plan de modernisation 2010-2014. Deux sujets qui suscitent de vifs remous chez les médecins et les soignants, car de nombreuses suppressions de postes pourraient être décidées.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire